Comillas
Camino del Norte
Les fans de Gaudi en particulier et d'architecture en général seront ravis de trouver tant de choses à faire à Comillas. Le camino coupe un court chemin à travers la ville, mais si tu passes la nuit ici, fais-toi plaisir en faisant une boucle complète autour de la ville pour pouvoir accéder aux plages, au port et aux promontoires qui surplombent la mer. La seule église digne d'intérêt est la Iglesia de San Cristóbal, mais pour ce qui est de la partie laïque du spectre, il n'y a pas de pénurie de choses à voir. Il semble y avoir eu une invasion culturelle catalane à la fin du 19ème siècle. Des architectes comme Gaudi et Martorell et les sculpteurs Llimona et Roij ont prêté leur génie à ce qui est aujourd'hui des sites patrimoniaux. Les deux bâtiments les plus importants et les plus incontournables sont El Capricho de Gaudi, et le Palais de Sobrellano de Martorell. Ils se dressent côte à côte sur le flanc de la colline. Le premier est l'une des rares œuvres commandées au célèbre architecte catalan en Cantabrie. Elle fut construite comme une villa pour le palais adjacent, construit à la même époque et dont la chapelle possède des meubles conçus par Gaudi. Après des décennies d'abandon, elle est aujourd'hui un musée. Gaudi a réalisé un troisième projet à Comillas, un kiosque pour fumeurs dans le jardin du palais, construit à l'occasion de la visite du roi Alphonse XII. Malheureusement, il a été déplacé à Barcelone et a disparu depuis. Si tu te promènes dans la ville, rejoins le point le plus haut en suivant les panneaux indiquant le Cemetario. Tu vises les ruines de l'ancienne église. L'intérieur de l'ancienne église, abandonnée par la paroisse lors d'une querelle avec le duc, avait été comblé par l'agrandissement du cimetière. C'est un spectacle curieux à voir, mais le véritable joyau est la sculpture moderniste qui l'orne. Elle est connue à la fois sous le nom de El Ángel Exterminador et de Ángel Guardián.
Le camino a récemment changé et suit désormais la route vers le nord. Le nouvel itinéraire contourne El Tejo et La Revilla et continue plutôt le long d'un chemin piétonnier adjacent à la route. Il se poursuit jusqu'à la plage Oaymbre (bar), puis jusqu'à San Vicente de la Barquera le long de la route.
Comillas tient un calendrier de fêtes très complet, à commencer par la Cabalgata de Reyes Magos pour les pèlerins d'hiver de passage, le 5 janvier.
Plus tard dans l'année, elle célèbre le Carnaval pendant les trois semaines qui précèdent la Semana Santa (Semaine sainte). Feux de joie sur la plage pour San Juan le 23 juin.
Plus tard, la fête locale célèbre San Pedro les 28 et 29. San Cristóbal, patron de Comillas, est célébré le 10 juillet ; et moins d'une semaine plus tard, Santo Cristo del Amparo est fêté le 16. Enfin, le dernier week-end d'août, le Día del Indiano célèbre les intrépides explorateurs partis de Comillas au milieu du 19e siècle pour trouver fortune aux Amériques et aux Philippines.
L'agriculture et la pêche ont longtemps été les piliers de l'économie de Comillas, et de cette dernière, elle a produit certains des meilleurs (et tristement célèbres) baleiniers de son époque. Entre le 17e et le 18e siècle, la baleine libre était chassée jusqu'à ce qu'il n'y en ait plus à attraper, moment où les hommes troquaient leurs harpons pour des filets et tournaient leurs efforts vers les sardines. Aujourd'hui, c'est le tourisme qui apporte les euros, les plus grands attraits étant les vagues, les grottes et Gaudi.
Le camino passe par le centre de la vieille ville et ne s'approche d'aucune des plages de Comillas ; cela vaut cependant la peine de faire le détour pour les visiter car les vues sont exceptionnelles.
Après avoir traversé la vieille ville, le camino débouche sur la Calle del Marqués de Comillas au niveau d'un large parc. En haut de la colline, à ta gauche, se trouve le Capricho de Gaudi ainsi que le palais et la chapelle de Sobrellano. Suis la route en passant devant ces points de repère et en allant tout droit au rond-point au bout du parc. Tu es maintenant sur la CA-131 et à 2,3 km d'ici, le camino se divise.
